Toute vie sociale suppose un minimum de secret. Il est le contrepoint de la confiance et de l’interdépendance au sein d’une communauté. Notre société se voudrait de transparence – elle est parfois celle de l’exhibition – or la rétention de certaines connaissances, la confidentialité de bases de données, la protection de systèmes informationnels y jouent un rôle crucial…Parallèlement, les citoyens devenus « traçables » sont obsédés par la surveillance de Big Brother. Tout se passe comme si production et répartition des richesses devenaient secondaires par rapport à la gestion du risque et du secret.
Les acteurs économiques vivent ou périssent grâce au monopole de certaines informations ; ils inventent de nouvelles stratégies centrées sur l’avantage ou la faiblesse que représente le secret maintenu ou violé.. L’entreprise doit fixer des règles pratiques, éthiques et stratégiques à la fois pour tracer les frontières de la dissimulation et de la visibilité. Qui doit savoir quoi et quand ? Comment et avec quelle sûreté ?